hémine

1. hémine [ emin ] n. f.

• 1548; gr. hêmina « moitié (d'un setier) »

♦ Antiq. Mesure de capacité valant un demi-setier ou 12 onces (0,271 l). hémine 2. hémine [ emin ] n. f.

• 1859; du gr. haima, atos « sang » et -ine

♦ Méd. Substance cristallisée obtenue par un procédé spécial à partir de l'hémoglobine. ⇒ bilirubine, biliverdine. L'hémine permet de déceler la présence de sang dans des taches suspectes (en médecine légale).

● hémine nom féminin (latin hemina, demi-setier) Substance obtenue quand on chauffe une solution d'hémoglobine avec de l'acide acétique et du chlorure de sodium. (Elle se présente sous forme de microcristaux [cristaux de Teichmann] qui permettent de déterminer si les liquides ou les taches soumis à une analyse médico-légale contiennent ou non du sang.)

⇒HÉMINE, subst. fém.

MÉTROL. ANC.

A. — Mesure romaine de capacité pour les liquides et les céréales équivalant à un demi-setier. Ils se désaltèrent avec une boisson aigre et douceâtre qui dépose une moitié de lie par verre. Ils en ont la valeur d'une hémine ou d'une pinte (HUYSMANS, En route, t. 2, 1895, p. 102).

B. — Région. (dans le Midi de la France). Mesure pour les grains qui valait de 40 à 100 litres, suivant les lieux. C'est l'année de la disette. Un pauvre métayer se prend, s'en va, s'en va trouver son maître, lui demander une hémine de blé (POURRAT, Gaspard, 1930, p. 170).

REM. Héminée, subst. fém., région. (Savoie et Provence). Mesure agraire correspondant à l'espace que l'on peut ensemencer avec une hémine. Dans les jours de fenaison, quand la besogne était pressante, on l'avait vu faucher son héminée ou charger, à la pointe de la fourche, une charrette de foin nouveau (R. BAZIN, Les nouveaux Oberlé, Paris, Calmann-Lévy, 1919, p. 115).

Prononc. et Orth. : [emin]. Att. ds Ac. 1718-1878. Étymol. et Hist. Ca 1200 emine (Doon de la Roche, éd. P. Meyer et G. Huet, 565); 1548 hemine (FAYARD, Galen sur la faculté dez simples medicamans, VI, 33 ds R. Ling. rom. t. 41, p. 428). Empr. au lat. hemina (gr. ) de même sens, cf. mine, terme originaire du sud-est du domaine d'oïl et diffusé dans tout ce domaine par les traductions (Règle de S. Ben., ms. Sens, p. 155b ds GDF. Compl.) de la Règle de St Benoît (Reg. 40 ds BLAISE). Bbg. QUEM. DDL t. 18.

1. hémine [emin] n. f.

ÉTYM. 1548; emine, v. 1200; grec hemina « moitié » (d'un setier).

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1 Antiq. Mesure de capacité valant un demi-setier ou 12 onces (0,271 1). — (1690, Furetière). Récipient ayant cette capacité.

2 Régional (Sud de la France). Mesure pour les grains (valant de 40 à 100 litres, selon les lieux). || « Un pauvre métayer (…) s'en va trouver son maître, lui demander une hémine de blé » (H. Pourrat, Gaspard des montagnes, p. 170, in T. L. F.).

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DÉR. Héminée.

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2. hémine [emin] n. f.

ÉTYM. 1859, Année sc. et industr. 1860, p. 177; dér. sav. du grec haima, atos (→ Héma-), suff. -ine.

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♦ Méd. Substance (chlorhydrate d'hématine) cristallisée obtenue par un procédé spécial à partir de l'hémoglobine. || L'hémine permet de déceler la présence de sang dans des taches suspectes (en médecine légale).

0 (…) une substance rouge cristallisée que M. Teichmann a désignée sous le nom d'hémine et qui se reproduit aux dépens de la matière colorante du sang, quand ce liquide est mis en contact avec l'acide acétique concentré.

L. Figuier, l'Année scientifique et industrielle 1864, p. 188 (1863).

Encyclopédie Universelle. 2012.